Mardi 17 novembre dernier, Thibault Liger Belair, vigneron bio, comparaissait devant le tribunal de Villefranche-sur-Saône pour avoir refusé d’appliquer un traitement insecticide sur ses vignes, comme l’y enjoignait un arrêté préfectoral édicté par le préfet de Saône-et-Loire, censé lutter contre la flavesence dorée.
Le vecteur de la flavesence dorée est un petit insecte, la cicadelle. Or, cet insecte n’était pas présent sur les vignes de Thibault. Pire, ces parcelles sont à cheval sur deux départements, la Saône-et-Loire et le Rhône. D’un côté, le traitement était obligatoire… de l’autre, pas ! Comme si l’insecte en question respectait les limites administratives !
Par ce geste, Thibault Liger Belair, comme en son temps Emmanuel Giboulot, a pris un risque judiciaire. Ce refus de polluer a amené Thibaut devant le tribunal de Villefranche-sur-Saône.
Suite à notre pétition, plus de 40 000 signataires ont interpellé le préfet pour obtenir l’abandon des poursuites contre Thibault.
Thibault a pris un risque judiciaire. Durant le procès, l’avocat de Thibault a plaidé la nullité de la procédure. Thibault a quant à lui pleinement assumé le fait que le « tout chimique » était un échec patent, réhabilitant ce qui devrait être au coeur du travail du vigneron, le respect des sols, l’agronomie et la rencontre d’un amour du travail bien fait, d’une production et d’un territoire.
Le jugement a été mis en délibéré au 15 décembre 2015, date à laquelle nous connaîtrons la décision du Juge. Sans préjuger de la décision du Juge, le moins que l’on puisse faire est maintenant d’apporter notre plein et entier soutien à Thibault Liger Belair.
■ Vous pouvez lui adresser un message de soutien que nous nous engageons à lui remettre :
Pour toutes celles et ceux qui veulent exprimer leur soutien et gratitude à l’égard de ce lanceur d’alerte et qui estiment que « refuser de polluer n’est pas un crime », vous pouvez écrire un message de soutien à Thibault, message qui ne manqera pas de lui faire chaud au coeur.
Un vigneron refusant de traiter ses vignes devant la justice : nullité requise